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Le Verdanson est un ruisseau, affluent du Lez, dont le cours de 4km est sur toute sa longueur sur le territoire de la commune de Montpellier. A sec une grande partie de l’année, il devient torrentiel lors des orages et particulièrement des événements cévenols. Compte tenu de son caractère imprévisible pour éviter les débordements destructeurs, son cours a été bétonné, et offre une alternance de zones couvertes et de longs passages à ciel ouverts enserrés entre deux hauts mûrs de béton, pour former un long canal, serpentant à quelques centaines de mètres du centre historique.
A la fin des années 1980, cette longue balafre bétonnée n’était pas un atout urbanistique pour Georges Frêche, le Maire d’alors et son adjoint à l’urbanisme, Raymond Dugrand. Ce territoire interlope, aux marges de la ville, tantôt à sec, empuanti, par quelques écoulements nauséabonds, tantôt plein d’eau est devenu le RV des graffeurs, un lieu de création ou les nouvelles œuvres recouvrent perpétuellement les plus anciennes.
Depuis le début des années 1990 de nombreux artistes sont descendus graffer ou peindre dans le Verdanson. Il a, au fil des années, perdu son côté sulfureux et subversif. Les enfants viennent s’y initier au graff. Il est considéré comme une sorte de musée à ciel ouvert que s’approprient les autorités, qui en font un des atouts culturels et artistique de la ville. Pour de nombreux street-artistes montpelliérains, mais aussi de la région, ou plus loin encore, il a été une étape plus ou moins déterminante de leur parcours d’artiste. Beaucoup y retournent, certains organisent ou participent à des rencontres (cousinades)
Les artistes au centre du projet.
Artistes en devenir, ou artistes de renom, individuels ou en groupe, Ils vivent, ont vécu ou sont simplement passés à Montpellier. Ils sont nombreux à être, un jour ou l’autre, descendus dans le Verdanson. Certains de ceux qui un temps étaient coursés par la police, sablent aujourd’hui le champagne dans de prestigieuses galeries de Montpellier, Berlin ou New York.
Qu’il soit central ou secondaire dans leur aventure artistique, le Verdanson peut constituer le point de départ, mais aussi le dénominateur commun de parcours d’artistes. Certains qui n’ont jamais peint dans le Verdanson ont quelque chose à dire sur lui. Je pense à des artistes femmes qui craignaient de s’y rendre, ou à des artistes dont le moyen d’expression ne correspond pas au lieu, je pense aux pochoiristes.
Ce n’est donc pas le Verdanson et son histoire qui seront l’objet central des entretiens, mais bien les artistes, et à travers eux des aventures humaines et artistiques, personnelles ou partagées.
D'où viennent-ils ? qu’est ce qui les a poussé un jour à aller graffer leur Blaze en mode vandale sur un joli mur ou un pignon de toit ? Quel appel vital les a attirés dans ce boyau, souvent nauséabond, parfois noyé, pour aller peindre des murales gigantesques, artistiquement abouties, très rapidement toyées ou recouvertes ? Comment le talent de certains s’est affirmé, jusqu’à trouver la reconnaissance des galeries et des collectionneurs ? Comment quelques uns ont t-ils acquis une renommée régionale, nationale ou même internationale, bien au delà du cercle des street artistes ? Qu’est qui pousse ces derniers à revenir parfois encore dans le Verdanson ?
Ce sont ces récits personnel que je souhaite simplement transcrire en conservant le ton et les tournures de l'oral. Mon intervention se bornera à recueillir et retranscrire la parole des artistes. Je m'interdis tous jugements sur les hommes et leurs motivations, sur le caractère artistique ou non de telle ou telle expression et plus généralement sur leur œuvre. Je m'interdis également toute réflexion et analyse sur l'art en général, sur le vandalisme, le graffiti, la fresque, les relations entre l'art dans l'espace public et la peinture d'atelier et de galerie.
Ni jugement, ni analyse donc. Je fais seulement le pari que de ce caleidoscope de paroles se dégagera une véritable vision sur l'art qui pourra se traduire par des convergences, mais aussi par des divergences de point de vue. C'est la richesse, la diversité et la multiplicité des regards d'acteurs de leurs parcours et de leurs œuvres qui sont intéressants.
Il s'agit d’un travail purement amateur, réalisé en confiance avec les artistes. Il est libre d'accès sur ce blog et libre de diffusion par les artistes eux même et tous les acteurs bienveillants et honnêtes. Toute appropriation à des fins malveillante ou commerciale sur les réseaux sociaux ou autre ruinera la réputation de leur auteur.
Ce projet n’a pas vocation à être exhaustif. Entretiens et publications s’ordonneront au grès des opportunités et des disponibilités, sans ordre de préséance.
Il s’agit de faire connaître les artistes travaillant à Montpellier et à travers la multiplicité de leurs paroles et de leur témoignage afin que chacun y puise matière à sa propre réflexion sur l’art.
- Le passage dans le Verdanson est plus un point de départ qu’une condition impérative pour figurer dans ce projet. J’entendrai avec intérêt la parole d’artistes n’y ayant jamais posé une couleur. Je pense en particulier aux pochoiristes et aux colleurs pour lesquels le Verdanson n’est pas un terrain de jeu adapté.
Street Artistes ayant oeuvré dans le Verdanson (non exhaustif) :
Adec, Arkane, Asem, Ceaf, CKT, Daniel mac Loyd, Dc Ponse, Depose, Elmmootmoot, Esmo, Hazo, Honk Jimi Nowas, Jipey, Loko, Jonny style, Maye, Momies,Naoui, Noon, Nubian, Odm.tc,Oups, psktear Resoner, Sade,Salamech, Seork, Sherif, Sidka, smole, Sweed Oner, Vania Zeklo, Zest ..Il y a également Meso qui devrait revivre dans la mémoire de ses amis
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